maraude libertine (n.f.) : pratique consistant pour un couple, dans un club libertin, à tenter de se joindre aux partouzes déjà en cours. Marauder (v.) : dans le milieu libertin, se joindre aux jeux sexuels d’autres couples.

On a déjà eu l’occasion ici d’évoquer la drague dans le milieu libertin. Une de ces techniques de drague consiste à « marauder ». Il s’agit ici pour un couple, dans un club ou un sauna, de tenter de se mêler aux ébats déjà en cours. En général, c’est la femme qui approche les participants, effleure un bras, une épaule, pour tester la réaction. Au pire, la réponse est négative, et la maraude se poursuit plus loin. Au mieux, l’accueil est favorable, et le couple se mêle à une partie-carrée, à une orgie ou à un trio, par exemple.

L’essence même du libertinage ?

Pour certains couples, cette pratique est l’essence même du libertinage. On ne coquine pas pour tomber amoureux, ni même pour se faire des amis (même si cela n’exclue rien), mais pour avoir des relations sensuelles et sexuelles avec d’autres partenaires. Marauder, c’est dire : « vous nous plaisez, est-ce réciproque ? ».

De ce point de vue, cette technique – physique s’il en est – de drague est la plus naturelle qu’on puisse rencontrer dans un établissement libertin. Et n’empêche en rien de faire connaissance plus « verticalement » par la suite.

Sus à la maraude libertine !

Pour d’autres couples, la maraude n’est rien de moins que condamnable. Et d’inclure ses pratiquants dans la catégorie infamante des morts-de-faim. Selon eux, pour draguer, en milieu échangiste comme partout ailleurs, il convient d’engager la conversation, de voir si le « feeling » passe et plus si affinités.

Ces couples voient donc cette pratique au mieux comme une intrusion, au pire comme une agression. Pourtant, il ne s’agit pas ici de tripotages déplacés, juste d’une caresse sur une partie du corps relativement neutre. Il n’en reste pas moins qu’une minorité grandissante de couples considère la maraude libertine comme une technique à proscrire.